"Que ce soit en 1816 ou en 2013, quand il y a naufrage,
ce sont les fragiles qui se retrouvent sur le radeau de la galère ;
les autres, les responsables du naufrage, sont sur les chaloupes de secours..."

Le tableau Le Radeau de la méduse de Géricault (1819) est un manifeste politique et social. C'est également la métaphore que Barthélemy Bompard, metteur en scène du spectacle, a choisi pour aborder le naufrage de notre bateau « démocrapitaliste » avec cette nouvelle création, qui met en lumière les tempêtes sociales, politiques et existentielles de notre temps à travers le drame d'un naufrage.

Sept personnages en costume de soirée conviés à un cocktail d'inauguration. Ils discutent, se congratulent, se tapent sur l'épaule, boivent et mangent jusqu'à n'en plus pouvoir. Les visages se déforment, les sourires se transforment en grimaces, les corps révoltés et apeurés gonflent et se tordent, le bateau chavire... C'est le naufrage. Chaque personnage se retrouve seul face à ses peurs.
Une orgie chorégraphique et sonore sur fond de musique expérimentale inspirée des bruits de notre société, qui évoque la perdition d'un monde boursoufflé par ses excès.
Barthélemy Bompard imagine « un spectacle grotesque, déraisonnable, excessif, drôle et poétique, où Dieu nous regarde et se fout de nous. Un monde à la Fellini. »

La première du spectacle aura lieu les 23 et 24 mai 2015 à Quelques p'arts..., Centre national des arts de la rue, à Boulieu-lès-Annonay (07).