Vincent Lucas
Il ne s'agit pas d'une histoire, mais plutôt de géographie. Un ciel outremer qui nous rappelle que l'horizon ne se rattrape pas. Il faut tomber dans la matière pour que quelque chose se réalise. Troubler le temps, faire bouger l'espace, une danse comme une poésie générale de l'action. Chaque mouvement est un point de sensibilité en appui, en réglage dans les surfaces, les épaisseurs, les plis de la vie et ses représentations. Quelque chose nous échappe et nous offre une profondeur de champs qui avive les reliefs, invente des suspens, des nuances, des liaisons, des variations. Infiltrations entre des sphères intimes et des sphères collectives qui jouent de l'une à l'autre, dans un flot incessant. Une musique qui déborde et qui nous plonge dans un flot incessant. Des répétitions comme prendre acte de ce qui s'est passé.
Des corps en trajet, des corps dans la disponibilité d'une trajectoire, dans le privilège des chemins.
Porosités.
Rives, bords.
Il faut tomber dans le corps.
Distribution
Direction artistique et conception : Frank Micheletti avec la collaboration des artistes / Musique live : Groupe Kafka / Régie son : Laurent Saussol / Danseurs : Idio Simiao Francisco Chichava, Frank Micheletti, Eva Klimackova, Eun Young Lee, Kajsa Karolina Sandström / Musiciens : Guillaume Mazard (Basse/guitare/mandoline/looper), Rémi Faraut (batterie/métalophone), Rémi Aurine-Bélloc (guitare)